Résonances celtiques

Publié le par sylvain-post

La Toussaint n'est pas celte que l'on croit

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À la Toussaint 2010, tandis que les familles défilaient au milieu des chrysanthèmes, nous avons pris le parti d’aller nous promener dans la forêt du Warndt, toute proche, à Rosbruck. Avec une bonne raison de reprendre le sentier escarpé qui permet d’accéder au sommet d’un petit massif gréseux peuplé de hêtres et de chênes centenaires, en avancée sur la vallée de la Rosselle et dominant celle-ci de plusieurs dizaines de mètres.

 

L’endroit ne manque pas de mystère. Car nous avions repéré, quelques jours plus tôt, les vestiges de marches d’escaliers taillées en pleine nature dans le grès bigarré, des marches au nombre de sept… Comme les sept dieux planétaires et solaires des Celtes, les équivalents de Saturne, Jupiter, Mars, Vénus, Mercure, de la Lune et du Soleil.
Sous les feuilles mortes, sur la plus haute marche, nous avons dégagé deux trous de poteaux totémiques. Ce coin de nature sylvestre ne pouvait être qu'un lieu de culte celte. D’autant plus que l’autre versant de la vallée – le mont Hérapel - est connu pour avoir été un haut lieu gallo-romain. Notre curiosité fut satisfaite par les propos, sur le chemin du retour, d’un promeneur féru d’histoire locale.


Ces vestiges des Celtes ouvrent notre conscience à cette culture de l'âge du fer et témoignent d'une préoccupation spirituelle (immortalité de l'âme, référence cosmique) d'une hiérarchie sociale (rôle des druides). Les Celtes travaillaient le fer qu'ils obtenaient grâce à un minerais ramassé en surface (hématite, goethite, limonite, Lebacher Eier c'est-à-dire des concrétions ovoïdes abondantes dans la région sarroise de Lebach, d'où ce nom...) traité dans des bas-fourneaux.
Assurément, le calendrier avait bien fait les choses, à la Toussaint cette année-là, car chez les Celtes, c’est le 1er novembre que l’on célébrait tous les disparus des familles avec la fête des Samain.

 

Leur fête des morts était une fête de joie. Elle correspondait aussi au Nouvel An. Le but essentiel de cette célébration était de rétablir le contact entre la communauté des morts et celle des vivants. Les tertres où vivaient les morts étaient entrouverts pour leur permettre de revenir sur terre. Banquets et festins rituels visaient à rétablir l’ordre cosmique renversé par la disparition d’un proche.


C’est la structure de l’Univers que les Celtes invoquaient depuis cet endroit de la forêt qui jouxte Nassweiler et Emmersweiler, un culte qui situait l'homme dans la grande architecture divine du cosmos et professait l'immortalité de l'âme.

 

Sylvain Post  journaliste honoraire & auteur 

 

C

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F
j'ai visité récemment les ruines d'un village celtiques dans les vosges à coté de Saint Dié<br /> <br /> LE CAMP CELTIQUE DE LA BURE<br /> <br /> revenir à St Prayel et tourner dans le village à gauche (rue du Tir)<br /> vous rejoignez Moyenmoutier par le haut (la vue est superbe)<br /> <br /> Arrivé au centre de Moyenmoutier après une grand descente il faut traverser le pont presque en face et monter<br /> le col du Tambour. Au sommet du col, prendre à droite vers le Grand Himbaumont, puis la Voivre.<br /> Arrivé au village de la Voivre, le traverser et longer la voie rapide vers "la Pêcherie"<br /> <br /> Tourner à gauche dans le village en passant devant la boite de nuit le Sirroco.<br /> <br /> il faut monter la route forestière pendant plusieurs km, puis vous verrez ces pancartes
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